Centre de la Cause
État de la cause de canonisation de la Vénérable
Mère Élisabeth Bruyère
En 1977, Monseigneur Joseph-Aurèle Plourde, archevêque du diocèse d’Ottawa, adresse à la Congrégation pour les Causes des Saints, au Vatican, une demande officielle pour l’introduction de la cause de béatification et de canonisation de Mère Élisabeth Bruyère.
En 1983, la demande est acceptée (Nihil Obstat), et les travaux se poursuivent en vue de la rédaction de la Positio, document qui comprend une biographie exhaustive de la Servante de Dieu et démontre sa réputation de sainteté par l’exposé de ses vertus.
En 1999, la Positio est déposée à la Congrégation pour les Causes des Saints. Une étude est faite par des historiens qui examinent la biographie et par des théologiens qui reconnaissent que la candidate a pratiqué de façon héroïque les vertus théologales, les vertus cardinales et les vertus morales.
En 2018, une commission de cardinaux ratifie les rapports, et en dernière instance, le pape François reconnaît, par un décret, l’héroïcité des vertus pratiquées par Mère Bruyère et la déclare Vénérable.
Quel sens donner à l’expression HÉROÏCITÉ DES VERTUS ?
Il ne s’agit pas d’actes particulièrement onéreux ou difficiles, il est question d’actes simples de la vie courante. La différence se trouve dans le mobile profond animant leur réalisation. On y reconnaît un motif de foi, d’espérance, de charité, de prudence, de justice, de force et de tempérance. Cette disposition vertueuse doit être maintenue avec constance, en dépit de l’adversité et des obstacles rencontrés tout au long de la vie. On ne parle pas, ici, d’impeccabilité ou encore d’absence de fragilité, mais d’une présence évidente de ces valeurs dans les faits et gestes posés par cette personne.
Quelle distinction faites-vous entre VÉNÉRABLE et BIENHEUREUSE ou SAINTE ?
Pour que la Vénérable Mère Élisabeth Bruyère soit béatifiée, l’Église exige qu’un miracle soit attribué à son intercession comme signe que Dieu confirme qu’elle est bienheureuse. Un autre miracle serait requis pour qu’elle soit reconnue sainte.
De quoi s’agit-il, quand nous mentionnons le mot MIRACLE ?
Seule la réunion de plusieurs critères permet d’authentifier une guérison miraculeuse. Voici ces critères à reconnaître chez un malade :
- une pathologie physique grave et incurable
- un pronostic de guérison sans espoir
- une guérison ne pouvant en aucun cas être attribuée à la médecine
- une guérison due à la prière instante par l’intercession d’un serviteur de Dieu ou d’un bienheureux
Advenant le rétablissement d’un malade, c’est d’abord et avant tout aux scientifiques de se prononcer à savoir si la guérison présente un caractère humainement inexplicable. De fait, leur responsabilité est de s’assurer que cette dernière est : spontanée, totale, durable et sans récidive. Une fois leur tâche accomplie, il appartient à l’Église de déclarer le miracle de la guérison.
Pourquoi l’Église exige-t-elle des miracles pour accorder un décret de béatification ou de canonisation ?
Saint Jean-Paul II nous en donne lui-même la raison : « De tels faits sont comme un sceau divin qui confirme la sainteté d’un serviteur de Dieu dont l’intercession a été invoquée, un signe de Dieu qui suscite et légitime le culte qu’on lui rend et donne caution à l’enseignement que donne sa vie, son témoignage et son action ».