En 1946, à la demande de Monseigneur Oscar Julien, qui désire des religieuses au Nyassaland (renommé Malawi depuis 1964), la réponse de Mère Saint-André-Corsini, supérieure générale, est immédiate. La première mission s’ouvre à Guilleme avec quatre Sœurs canadiennes. L’objectif est de prendre en charge une école primaire, un pensionnat pour les filles et un dispensaire, mais les œuvres vont se multiplier rapidement. Le nouveau couvent St. Theresa of the Child Jesus accueille ce bel élan missionnaire.
La même année, les Sœurs poursuivent une autre œuvre : l’accueil et le soin des orphelins. L’orphelinat de Guilleme, déménagé un peu plus tard à Ludzi, sous le patronage de saint Joseph, ferme le 19 mars 1980. Les responsabilités passent aux travailleurs sociaux du pays.
En 1949, trois Sœurs fondent le couvent Holy Family à Ludzi. On les retrouve dans l’éducation des enfants, aux soins des malades dans un modeste dispensaire et aux secours apportés aux pauvres.
En 1956, Monseigneur Joseph Fady, PB, vicaire apostolique de Likuni au Nyassaland, désire ouvrir une mission à Kachebere. Sa demande, adressée à la Congrégation, précise : « Les Sœurs auraient la surveillance de la cuisine pour les pères et les séminaristes, la visite des indigènes au village, le dispensaire et les classes au besoin. »
En 1957, c’est l’ouverture du noviciat à Guilleme. Il est transféré à la maison provinciale de Ludzi en 1962.
En 1958, la Congrégation consent à tenir une œuvre toute spéciale d’aide au clergé, pour le Grand séminaire de Kachebere. Les Sœurs deviennent les collaboratrices des Pères Blancs d’Afrique en assumant la responsabilité de toutes les tâches domestiques et de l’infirmerie. Leur couvent St. Pius X, renommé couvent St. Anthony en 1967, est établi dans l’ancienne résidence des Pères.
En 1959, à Ludzi, l’humble dispensaire est devenu St. Joseph Hospital d’une capacité de 30 lits. À Guilleme, le dispensaire fait place à St. Michael Hospital d’une capacité de 43 lits.
À partir de 1964, on ne parle plus de Nyassaland, ni de Rhodésie du Nord, ni de Fort Jameson, mais du Malawi, de la Zambie et de Chipata.
En 1969, le Junior Certificate Housecraft devient Ludzi Girls' Secondary School, reconnu par le Ministère de l’Éducation.
En 1975, tout comme l’école secondaire reconnue pour son excellent rendement académique et artisanal, l’école primaire de Ludzi connaît de grands succès.
En 1980, c’est l’ouverture du Marguerite d’Youville Convent à Ludzi où résident trois Sœurs. Cette maison, propriété du gouvernement, se trouve sur le campus de l’école secondaire pour filles dirigée par une Sœur de la Charité d’Ottawa.
En 1992, un nouveau couvent St. Mary, situé à Mkanda, compte une communauté locale de quatre religieuses et accueille le pré-noviciat. Le travail pastoral, la visite aux personnes malades et âgées, la ferme avec ses grands jardins et ses animaux demeurent une priorité de la mission apostolique.
En 2004, une nouvelle communauté s’établit au St. Louis Convent. Une ferme de 100 acres est acquise dans l’espoir qu’elle génère des fonds et aide aux besoins des Sœurs de la région.
En 2014, afin de répondre aux exigences des ministères de l’éducation et de la santé, la Direction régionale opte pour envoyer des Sœurs aux études afin d’assumer des responsabilités comme directrice scolaire ou administratrice d’hôpitaux. D’autres Sœurs suivent des cours en pastorale paroissiale, en spiritualité et en accompagnement en vue de la formation des jeunes filles qui désirent embrasser la vie religieuse.