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Lesotho et République de l’Afrique du Sud — Province Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus
Afin de répondre aux besoins essentiels de leur peuple, nos Sœurs Basotho ont d’abord multiplié les œuvres traditionnelles de la Communauté. Elles se donnent corps et âme dans l’éducation, les soins de santé et les services sociaux.
En matière d'éducation, leurs institutions desservent du niveau préscolaire au niveau collégial. Elles sont responsables d'un programme préscolaire dans la capitale, Maseru, de quatre jardins d'enfants en milieu rural, d’une école primaire avec pensionnat à Pontmain et de trois écoles secondaires avec pensionnat. Afin de maintenir ces institutions, les Sœurs doivent se qualifier dans les Universités ou dans les Collèges selon leur spécialité.
Les soins de santé sont dispensés dans deux hôpitaux à Paray et Seboche où on y trouve plusieurs médecins et autres professionnels de la santé. Une gamme de services et de cliniques spécialisées sont à la disposition des patients, allant de la prévention, des soins, des cliniques externes ou mobiles, au dépistage et au traitement, incluant le counselling pour les personnes atteintes du VIH-SIDA. De plus, six cliniques ou petits centres hospitaliers en milieu rural complètent ce réseau. À Paray, l’hôpital est doublé d’une école d’infirmières qui forme non seulement des infirmières auxiliaires, mais aussi des infirmières autorisées.
Dans le domaine des services sociaux, un orphelinat a été ouvert à Maseru appelé « Bytown Center » pour recueillir des jeunes devenus orphelins, la plupart à cause de la pandémie du SIDA. Les Sœurs administrent aussi un refuge accueillant une quinzaine de dames âgées, abandonnées de leur famille à Pontmain.
Si la majorité des religieuses se dévouent à l’intérieur de nos œuvres, d’autres enseignent dans les écoles paroissiales, ou encore elles s’engagent dans la pastorale paroissiale ou différents services qui réclament la présence des religieuses.
La mission peut compter sur le service de nos Sœurs pendant de nombreuses années, car l’engagement généreux des jeunes filles de ces pays assure une relève dévouée et compétente.
Histoire de la province
Historique de la fondation au Lesotho
À la suite d’une pressante invitation du pape Pie XI en faveur des missions, le Père Philémon Bourassa, provincial des Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée, fait une demande officielle à Mère Saint-Bruno, supérieure générale. Il souhaite les services de religieuses enseignantes pour former de futurs diplômés, et pour, en même temps, se charger d’œuvres charitables comme un hôpital ou un dispensaire.
En 1931, la Congrégation répond positivement à l’invitation d’aller promouvoir la charité de Mère Bruyère en Afrique. On envoie alors cinq Sœurs qui voyagent du Canada vers Durban par bateau et arrivent à Pontmain, au Basutoland (aujourd’hui le Lesotho).
En 1934, on inaugure un noviciat à Pontmain. Deux ans plus tard, six novices prononcent leurs vœux temporaires. Malgré les multiples défis à surmonter, spécialement celui de la langue, des écoles primaires et secondaires, des pensionnats, des classes d’agriculture industrielle, de jardinage, de couture, des dispensaires et des hôpitaux sont créés peu à peu pour répondre aux besoins de la population.
Les Sœurs s’établissent à Pitseng en 1931, à Butha Buthe en 1934, à Paray en 1936, à Roma en 1940, à Seboche en 1947, à Leribe en 1949, à M’A’ Mohau en 1956 et à Mositi en 1957.
En 1958, le D’Youville Junior Secondary School enregistre un taux de réussite de 75 % aux examens du Département de l’Éducation.
En 1960, c’est l’ouverture du Our Lady of Providence Hospital dans la paroisse St. Charles à Seboche. Trois ans plus tard, le dispensaire a évolué jusqu’à devenir un véritable hôpital. Le couvent des Sœurs fait alors partie du complexe de l’hôpital. En 2019, les Sœurs entrent dans leur couvent nouvellement construit à proximité.
À partir de 1966, le Basutoland porte désormais le nom Lesotho. C’est un petit État indépendant dans le territoire de la République d’Afrique du Sud.
La mission St. Denis à Leribe ouvre ses portes le 20 février 1967. Les Sœurs œuvrent dans l’enseignement. Elles quittent le milieu en 1989.
En 1969, une école secondaire est ouverte à Pitseng (Pontmain). Les Sœurs y dispensent un enseignement de qualité supérieure.
L’année 1970 est marquée d’une grande sécheresse. Gens et bêtes défaillent le long des routes. À Pontmain, une dizaine de pouces d’eau dans le réservoir laisse présager le pire. La mission regroupe environ 800 personnes : Pères, Sœurs, pensionnaires, étudiantes sans compter des centaines de villageois qui viennent pour se ravitailler. L’eau est rationnée, mais ne manque pas. Tout le temps qu’a duré la sécheresse, le réservoir d’eau n’a pas baissé d’un seul pouce.
En 1976, c’est la bénédiction et l’ouverture du Marguerite d’Youville Convent à Maseru, capitale du Lesotho. L’éducation, au niveau préscolaire, est l’œuvre prioritaire.
En 1977, une école d’infirmières est fondée à l’hôpital de Paray, ouverte depuis 1939, grâce à l’aide de l’Association privée de la Santé du Lesotho (CHAL). La Congrégation est responsable de cette école. Ces deux institutions jouissent d’une excellente renommée à travers le pays.
En avril 1992, le nouveau Louis Gérard Convent à Likhakeng Ha Mahlomola accueille quelques Sœurs; elles inaugurent un petit centre de santé. Plus tard, ce couvent loge aussi le pré-noviciat. En novembre de la même année, la nouvelle maison provinciale, sous le vocable de Divine Providence, située à Leribe, accueille des membres de la Direction provinciale ainsi que des Sœurs pour divers apostolats.
Le couvent St. Claire de Sekamaneng, Maseru ouvre ses portes en 2000. Quelques Sœurs se dévouent à l’orphelinat, adjacent au couvent.
En 2009, on ouvre à Leribe la maison Paballong Ea Molimo (Sous la Providence de Dieu) pour les Sœurs malades et âgées.
Historique de la fondation en République d’Afrique du Sud
Quatre Sœurs du Lesotho se rendent en République d’Afrique du Sud pour y fonder leur première mission dans la province du Natal, en 1952. Peu nombreuses, elles s’adonnent toutefois à l’éducation, au soin des malades et à la pastorale paroissiale.
En 1961, c’est l’ouverture du Marguerite d’Youville Convent à Kaalfonteine. Les Sœurs font du travail social et donnent de l’enseignement religieux aux enfants. Le district n’est pas catholique. Elles quittent le couvent en 1966.
En 1962, elles s’installent au Transvaal et fondent la mission Mother Bruyère d’Atteridgeville poursuivant pendant plusieurs années l’œuvre éducative, l’enseignement du catéchisme et l’aide aux pauvres.
Un grand mouvement de séparation, issue des groupements syndicaux et antiapartheid se soulève dans le pays, en 1979. La Congrégation ferme le couvent de De Wildt pour ouvrir le couvent Our Lady of Lourdes à Denilton, Transvaal.
À partir de 1991, le couvent St. Cecile situé dans la mission catholique St. Elisabeth de Mamaneng à Marblehall ouvre ses portes. Les Sœurs exercent les fonctions suivantes : infirmière dans une clinique externe à la Congrégation, enseignante au jardin d’enfants, agente de pastorale. En 2009, c’est la fermeture.
En 2000, c’est l’ouverture de St. Theresa Clinic et du couvent Most Holy Trinity à St. Theresa Mission, Zastron dans le diocèse de Aliwal North, les Sœurs œuvrent dans cette mission jusqu’en 2011.
Aujourd’hui, deux Sœurs demeurent dans le diocèse de Pretoria et oeuvrent en pastorale paroissiale.